Après un premier roman Virus vendu à plus d’un millier d’exemplaires, Gilles Cordillot sort son deuxième roman : « Sleppy Hollow ».
Sleppy Hollow
Les deux premiers livres de Gilles Cordillot sont plus ancrés dans l’anticipation que dans la science-fiction. L’auteur part de faits réels en posant la question et si cela arrivait ?
Quels ont été les ventes du premier livre Virus ?
Elles ont été très correctes pour un premier livre, 1 000 exemplaires, c’est bien ! Ce chiffre est a mettre en perspective pour un roman distribué par un « petit éditeur », Estelas Editions. Par contre, j’ai beaucoup appris. Par exemple, pour un auteur comme moi, sur la distribution numérique (sur Internet type Amazon) : 6 euros c’est trop cher. C’est pour cela que je suis parti sur un prix de départ de moins d’un euro pour « Sleppy Hollow ». J’arrive au bout de mon contrat de trois ans pour « Virus » et je vais essayer de trouver un nouvel éditeur. Durant ces trois ans, on m’a souvent dit que c’était un livre qui aurait dû figurer au rayon jeunesse. C’est une piste intéressante…
Tu as décidé mettre « Sleppy Hollow » sur Amazon pour le faire connaitre et trouver un éditeur ?
Oui, Amazon, c’est la plateforme en ligne où les éditeurs cherchent des livres qui sortent du lot. Pour cela, il faut que des gens l’achètent. Plus le livre se vend avec des notes et des commentaires, plus il a de chances qu’un éditeur le détecte. C’est ma stratégie pour le moment ! Trouver un éditeur qui imprime un livre c’est assez facile aujourd’hui. Trouver un éditeur qui le distribue en dehors des seules plateformes numériques, c’est la difficulté pour un auteur. Il ne suffit pas de trouver un éditeur qui propose un « E-book » et quelques exemplaires papiers, il faut trouver un éditeur qui a accès à un réseau de distribution physique important. Je recherche un nouvel éditeur. Non pas que les relations avec le premier n’est pas été bonne, bien au contraire ! Je cherche plus de visibilité pour ce second roman !
Et l’envoi « classique » à un éditeur de ton roman ?
J’ai envoyé mon livre à plusieurs éditeurs. Et sans aucune animosité, j’ai constaté un écart entre les attentes des éditeurs et les lecteurs. Il faut redonner du pouvoir aux lecteurs !
Comment redonner du pouvoir aux lecteurs, donc aux auteurs ?
C’est simple, j’ai envoyé mon livre a deux types d’éditeurs. Le premier fait appel à un comité de lecture. Le deuxième est basé sur une méthode différente : le jury citoyen. L’éditeur ouvre une page Facebook confidentielle et propose à une centaine de lecteurs de livre les 10 premières pages du livre. Les lecteurs ont alors la possibilité de dire « Stop ou Encore » comme dans l’émission radiophonique. Si la majorité aime le livre. Ils ont alors la possibilité de lire en entier. J’ai envoyé le lire à un éditeur de Seine-et-Marne (Prem’Edit à Montigny-sur-Loing). Normalement le livre doit tourner en première lecture environ 3 mois. En moins de 15 jours, mon livre a été déclaré par plusieurs lecteurs « coup de foudre » et j’en suis donc à la deuxième étape.
Cela ne veut pas dire que tous les livres qui ont reçu un coup de cœur des lecteurs vont être publiés ?
Peut-être pas… Mais j’ai participé récemment à une master class avec Bernard Werber (« Les Fourmis »). Pendant plus de six ans il a envoyé son premier livre sans aucun résultat, à de nombreux éditeurs, y compris celui qui l’édite aujourd’hui ! Son livre était-il si mauvais les six premières années et si bon lorsqu’il a été édité ?
Un choix artistique est souvent arbitraire ?
Oui peut-être aussi… Mais je suis encore attaché à l’édition papier… Et je redoute le jour où les écrivains n’auront plus besoin des éditeurs… La nouvelle génération est très à l’aise avec le numérique, si la distribution se cantonne au numérique, elle n’aura plus besoin d’éditeur !
Pour terminer, c’est quoi l’histoire de « Sleppy Hollow » ?
En rentrant du travail étant journaliste, j’ai vu à la télévision une histoire incroyable ! Dans un village au kazakhstan, des personnes se sont endormis et réveillés plus d’une semaine plus tard ! Aucune explication scientifique n’a pu être ni fourni. Les rumeurs les plus folles ont courus comme les extra-terrestres, le diable… Et il y a eu une troisième rumeur. C’est le point de départ du livre, le reste est à découvrir en lisant le livre (rires).